Rencontre avec Louise-Ellie
Avec sa jolie voix en parfaite harmonie avec sa guitare, Louise-Ellie nous transporte et nous emmène dans des petites histoires avec une musique à la fois douce et chaleureuse mais aussi rythmée et entraînante. Deux ans après un premier EP de 6 titres, la lorraine d’adoption sort son premier album. Rencontre.
Louise-Ellie, c’est ton prénom ou le nom de ton projet ?
Louise-Ellie, c’est un projet de folk française. C’est un duo entre moi, Louise, et ma guitare Ellie. Il n’y a qu’un trait d’union entre nous deux.
Parle-nous de tes influences...
J’ai toujours du mal à évoquer des références. On me compare souvent à Jain dans la voix, je ne comprends pas trop pourquoi, mais en tout cas par rapport aux textes, j’aime beaucoup Renan Luce. Ceci dit, ce n’est pas pour ça que je cherche à y ressembler, au contraire. Sinon, au niveau du jeu de guitare, j’ai appris avec Ed Sheeran dans ses débuts guitare folk, alors peut-être qu’il y a quelques similitudes dans la technique.
Comment composes-tu ?
J’écris toujours en même temps que je compose : je pars d’une phrase que j’ai en tête ou que j’entends dans la rue, et la mélodie et l’accompagnement viennent immédiatement la plupart du temps. Peut-être que la chanson Néant est la seule où ça n’a pas été le cas, elle a d'abord été créée par le texte, et la musique est venue ensuite.
Tu sors ton nouvel album, Ancrage, dis-nous en plus…
En fait, j’ai remporté le tremplin Jukebox, organisé par le journal de la Haute-Marne d’où je suis originaire. J’ai eu 5000 euros pour entrer en studio à l’été 2020, 10 journées d’enregistrement au Château de Faverolles, et le confinement a donné un autre angle à ce projet. À la base, je fais beaucoup de concerts, et les albums permettent aux gens de rapporter un petit quelque chose de ce moment, chez eux. L’EP, je l’avais presque déjà défendu avant, j’ai tendance à déjà jouer les morceaux en live pour les fixer ensuite sur disque. C'est en partie le cas aussi pour cet album !
Tu avais déjà sorti deux singles pour annoncer l'album ?
J'ai sorti Débris en décembre et là, un mois avant la sortie de l album, Déserteur. J’ai voulu en sortir deux avant histoire de donner un avant-goût pour les gens qui n'ont pas suivi les épisodes en studios que je diffusais sur Instagram.
Tu auto-produis tout ?
Ouais, je suis toute seule pour le défendre. L’aide financière du tremplin Jukebox m’a permis de me payer l’enregistrement, et pour finir le pressage, j’ai fait un financement participatif qui m’a permis de récupérer 1500 euros sur les 1000 espérés ! Avec cette somme, j’ai pu presser 500 CD avec le livret illustré.
Je vois le dessin comme une continuité pour que les gens puissent ramener quelque chose chez eux.
L’illustration prend une belle place dans ton univers…
En fait, j’avais beaucoup bossé les musiques et le temps qu’on nous a forcé à avoir chez nous m’a donné une envie de créer un univers. C’est moi qui suis illustrée le plus souvent, mais sans visage afin que le public puisse s’identifier si il en a envie. J’aime l’idée que le live soit vécu à 100% donc je vois le dessin comme une continuité pour que les gens puissent ramener quelque chose chez eux. J'aime faire une illustration en lien avec le concert du jour : j’avais joué au Temple Neuf, j’en avais fait un dessin et les gens repartaient avec !
T’as pu jouer depuis le début de la crise sanitaire ?
Oui, j’ai fait cinq ou six concerts en septembre, dont un chez vous pour Été indien ! J’ai aussi joué en juillet à l'Été culturel à Metz au Temple Neuf, grâce à l’association Zikamine, et au Petit Paris à Saint-Dizier, une maison d’artistes transformée en bar.
Comment gères-tu tes réseaux sociaux ?
Les réseaux ont pris une grosse place, partout, j’ai mis beaucoup de temps à accepter de me faire une page, mais avec la crise, c’est le seul lien qu’on a avec le public. Je n'y partage pas ma vie, mais vraiment celle de mon projet. Par exemple, je postais l'illustration avec laquelle les gens allaient pouvoir repartir. Aussi, le financement participatif n'aurait jamais atteint son objectif sans les petits moments créés sur les réseaux. Je fais des publications pensées et réfléchies mais je ne me vois pas faire des live encore.
Un petit mot pour finir ?
Je vais essayer de préparer un clip pour chaque morceau de l’album pour le faire vivre au max, j'explore des possibilités de travailler avec plein de réalisteur·trices différent·es !
Sinon, classique, mais la version physique de l'album est en écoute sur toutes les plateformes, et dispo en vente par mail à louiselliemusique@gmail.com.