samedi 23 octobre 2021
21H00
Regarde les Hommes tomber + Hangman's Chair
TARIFS | Prévente | Porte |
Carte LAC | 12€ | 20€ |
Normal | 17€ | 23€ |
Regarde les hommes tomber
Avec "Ascension" (2020 - Season Of Mist) REGARDE LES HOMMES TOMBER clôt le triptyque ouvert en 2013 avec leur premier album, sept ans qui ont permis au groupe nantais de déployer un univers musical et visuel qui n'appartient qu'à lui, entre doom moderne et black metal, entre grâce lumineuse et désespoir. REGARDE LES HOMMES TOMBER s'inspire des Saintes Écritures pour y puiser errance et fatalité, en découlent des concerts immersifs traversés de frissons d’intensités.
Le quintette est aujourd'hui une des valeurs sûres de la jeune scène metal française, rassemblant tant les fans de metal extrême que les sensibilités plus progressives et atmosphériques et c'est bien là toute sa force : rapprocher différents pans du metal, offrir à la fois des moments de pure violence et des mélodies hallucinées. La critique et le public ne s'y sont pas trompés : depuis sa création le groupe foule les scènes les plus prestigieuses (Hellfest, Roadburn Festival, Festival de Dour...) et tourne en Europe où il connait un succès croissant.
Le troisième album, le bien nommé "Ascension", est davantage traversé d’influences extrêmes mais malgré ce visage plus dur il reste fidèle aux fondamentaux du groupe : de longs morceaux immersifs et contrastés, des breaks ravageurs, des shows puissants à l’atmosphère de fin des temps.
Hangman's Chair
Si leur dernier EP Bus de nuit (novembre 2019) arborait déjà une coloration cold wave, jamais on n’a si peu senti les racines hardcore du groupe en activité depuis 2005, ni même l’aspect doom présent sur ses disques précédents. Car si doom il y a, c’est surtout du côté de certains riffs et de l’emphase épique un peu mauves du Psalm 9 de Trouble, mais délavés à du Paradise Lost (« Cold and Distant ») et surtout du The Cure (« The Pariah and the Plague », « Who Wants to Die Old »…) avec une gravité réinventée où, bizarrement, la lourdeur vous tire vers le haut.
Musicalement, la référence au groupe de Robert Smith s’impose et a d’ailleurs, pour l’anecdote, inspiré aux Parisiens le titre de leur LP. Un article de presse leur était en effet resté en tête, qui présentait Faith comme « l’album du solitaire », soit une œuvre à écouter seul au casque. Bientôt, la remarque sur l’album gris leur soufflerait le syntagme « A Loner », mais il faudrait d’abord en passer par une série d’événements difficiles voire cruels, comme pour Banlieue triste (mars 2018). Décès de proches, déceptions (« A Thousand Miles Away », « Second Wind »), dépression et repli sur soi (« An Ode To Breakdown », « Cold and Distant », « Who Wants to Die Old »), les démons ont devancé l’auditeur sur le pont, et malheureusement accompagné chaque étape de la création de cet élégiaque A Loner. D’où l’importance de le peaufiner, dans les compositions comme le son, notamment au moment de l’enregistrement au Studio Sainte-Marthe de Francis Caste, pour sublimer le pire.