Originaires de Montréal, Ben Shemie, Max Henry, Liam O’Neill et Joseph Yarmush forment d’abord un groupe qu’ils nomment Zeroes, pour des raisons légales ils le rebaptisent SUUNS, ce qui signifie zéros en thaï. Le premier album, Zeroes QC, marque les esprits par son approche radicalement différente des standards habituels du rock. Son successeur, Images du Futur, écrit et enregistré pendant les manifestations étudiantes qui se sont déroulés au Québec en 2012, retranscrit les dynamiques conflictuelles de cette époque en tissant des ambiances qui alternent retenues et explosions. Hold/Still, troisième album paru en 2016 est, lui, une suite de mélodies méticuleuses et surnaturelles. Cette courte discographie se pose déjà comme une œuvre aussi riche que singulière, qui convoque des sentiments oubliés. En outre, Suuns est sans doute le meilleur groupe live des années 2010, chaque apparition scénique des montréalais laissant le public totalement « magnétisé » par leur univers.

Depuis 2005, [ELECTRIC ELECTRIC->https://fr-fr.facebook.com/electricelectricband/], formation originaire de Strasbourg, propose une densité sonore au service dʼune libération physique des corps, arguant la répétition comme un appel à la danse. Leur musique percussive évoque une transe sonique, le trio s’employant à fabriquer une musique pop aux contours complexes qui offre une vision de la « dance music » totalement innovante. Electric Electric publie un premier album en 2008 : Sad Cities Handclappers, un deuxième en 2012, Discipline, avant de participer au projet en quadriphonie La Colonie de Vacances aux côtés de Marvin, Papier Tigre et Pneu, projet qu’on a pu voir sur la scène de L’Autre Canal en mars dernier. Le troisième album qui sortira le 23 septembre sur Murailles Music / Herzfeld et Kythibon, sobrement intitulé III, tranche avec la fureur des précédents opus pour s’orienter vers un post-punk hypnotique et puissamment ensorcelant.