Tamino
Celui-ci n'est pas le Tamino qui court après sa Pamina tout au long de La Flûte enchantée, mais bien le nouveau phénomène issu de la scène belge flamande. Tamino-Amir Muharram Fouad, la petite vingtaine, c'est une gueule d'ange et une voix itou, qui convoque le fantôme de Jeff Buckley ; un songwriting tout en ténébreuse sobriété (et c'est le fantôme de Léonard Cohen qui soudain surgit) et des nonchalances cuivrées qui rappellent immanquablement Warhaus et Balthazar ; c'est un succès foudroyant avec un simple EP (avant la sortie imminente d'un premier album, Amir), certaines sonorités orientales en héritage familial (son grand-père Moharam Fouad était un célèbre chanteur et acteur égyptien) et un magnétisme envoûtant. Jeune homme discret à qui sont promis monts et merveilles, Tamino, sur scène, ensorcelle, charme, étreint les cœurs – en chantant, comme son homonyme mozartien, le désir d'amour et la quête de beauté.
Elia
Elia, c'est d'abord une voix. Son timbre dense et expressif incarne une écriture authentique, héritière d'une poésie de la ville et de ses correspondances. Dans le dénuement d'un piano-voix comme dans la force de rythmiques vibrantes, Elia frappe par son élégance et la sensualité de sa jeunesse.