Wand
Avec Wand, le psych-rock a trouvé ses nouveaux champions. Les Californiens, réunis à l’ombre du Dodgers Stadium, y ont appris comment frapper fort pour envoyer, dans une bande située entre atmosphère terrienne et immensités intersidérales vaporeuses, un rock orné des plus beaux atours vintage, sitar, distorsions et claviers ad hoc. Avec un tel élan, Wand a réussi à envoyer quelques balles dans le jardin de Ty Segall qui leur a ouvert en grand les portes de son label {God ? } afin d’abriter un premier album baptisé {Ganglion Reef} gorgé d’idées géniales et de mélodies envoûtantes. Après l’accueil de deux nouveaux membres en 2016, le groupe a sorti {Plum} en septembre 2017. Pour ce quatrième album, leur musique se concentre sur une sonorité multi-chromatique et dense : une évasion dans les profondeurs chaudes et confortables de l’anarchisme.
The Psychotic Monks
Sérieusement post-punk, carrément transcendant, une furie à la française.
Après deux albums enflammés, Silence Slowly And Madly Shines en 2017 (Alter K) et Private Meaning First en 2019 (Vicious Circle / FatCat Records), les membres de The Psychotic Monks n’ont cessé de nous impressionner de par leur maturité et leur détermination à proposer une présence scénique et discographique singulière. Leur 3ème album, Pink Colour Surgery (Vicious Circle / FatCat Records), produit par Daniel Fox du groupe Gilla Band et composé en partie par un travail d’improvisations nous arrive enfin tel un acte de résistance à la violence ambiante. Déconcertant au premier abord, ce nouvel opus opère dans le noir une chirurgie de l’éthique qui s’étoffe de rose pour une métamorphose renversante.